Le soleil a pris ses aises
et l'onbre s'est effacée
mais le jardin se parfume
de thym, menthe et basilic.
Sous le noyer près du ciel
les mésanges se pavanent
dans leur plumage bleuté
et la brise papillonne.
Le soleil a disparu
sous les noisetiers feuillus,
l'Huisne sommeille en son lit
dans un tendre clapopis.
Un défilé de nuages
s'y bouscule sans un bruit
et les poissons font des bulles
aux canards et poules d'eau.
Le soleil a des regrets
a l'abri des cabanons.
Le jardin sent le bonheur ;
Le potager a la pêche,
les poires sont dans les pommes
et les roses fatiguées.
C'est l'été qui ma fredonne
ses indicibles beautés.
"Jardin de Funay" poème inédit de Odile Moller