lundi 23 mars 2009

L'homme du métro

Je regardais mon plan de métro mais Tristan me fit signe que lui, il connaissait.
-Vous savez, je suis né à Paris. Alors le métro, je connais. Venez, on descend là.
Station Nation puis direction Etoile. Les stations défilaient et toujours ça montait et ça descendait.
Un air d'accordéon envahit l'espace. Un instant j'ai cru que c'était mon amie qui jouait mais non. C'était un étranger. Il jouait bien. J'ai souri.
-Vous aimez ? demande Tristan qui fouille ses poches. Il en resort une pièce de monnaie.
Moi, je n'ai jamais de monnaie ni aucun argent sur moi.( Çà évite de se faire voler et d'avoir des problèmes).
L'homme à l'accordéon passait maintenant entre les sièges, tendant son porte-monnaie.
-Merci monsieur, merci madame.
Tristan lui a donné sa pièce.
-Merci monsieur.
Je lui ai souri. C'est tout ce que j'ai à donner.
-Merci madame. Un sourire c'est déjà beaucoup !
Nous arrivâmes enfin à destination : Charles de Gaulle-Etoile.
Tristan était là, il me prit la main. Je le laissais faire.
Nous nous retrouvâmes au bout des Champs Elysées et l' Arc de triomphe était énorme. Des drapeaux flottaient tout en haut. Moi, je veux aller tout en bas. La crypte était ouverte et nous y entrâmes. La flamme brûlait, éclairant faiblement l'endroit désert.
Je me plaçais face à Tristan qui m'a prise dans ses bras. Ses lèvres ont touché les miennes et soudain il m'a regardée. Il ne tenait plus dans ses bras la fille du métro.
Mes ailes se sont déployées dans mon dos, mes cheveux se sont mis à onduler et à briller autour de moi.
Mon habit de lumière irradiait tout l'espace autour de nous. Tristan avait l'air complètement sonné et ahuri. Ma voix fut comme une douce mélodie à ses oreilles.
-Voilà, Tristan qui je suis : ton ange et je suis venue te chercher. L'heure est venue.
L'enveloppe charnelle de Tristan s'effondra sur le sol et nous nous sommes envolés tous deux hors du temps et de l'espace.
FIN

mardi 10 mars 2009

L'homme du métro

Je gagnais du temps sur la réponse.
-Voilà m'sieur-dame ! çà fait 5 euros !
Tristan fouilla dans ses poches, en sortit un billet froissé.
-Merci m'sieur-dame !
Me voici avec une jolie théière qui ressemble à un éléphant. Tristan sourit.
-Il vous a gâtée ! Jolie théière !
Ouais, ben si on continue comme ça dans les platitudes, on ne va pas aller bien loin !!!
Tristan avala son café et se leva. Il venait de regarder sa montre et s'excusa.
-Zut, le temps passe trop vite. On se revoit dans le métro ? Demain ?
-Oui oui, demain dans le métro.
Et il est parti. Et moi aussi je suis partie. Beaucoup plus vite que lui. J'ai repris ma place dans le wagon. Des gens montaient, d'autres descendaient...
Et ça y est, il fut là, devant moi. Ses yeux souriaient en me voyant.
-Bonjour ! Votre thé était bon ? Au fait, vous ne m'avez pas dit votre nom hier !
-Gabrielle. Oui, le thé était excellent !(menteuse, tu n'y as même pas touché !)
Toujours le Père-Lachaise ?
-Non, pas aujourd'hui, je suis libre. Et vous ?
Moi ? je n'avais pas pensé à cette éventualité mais ma petite vois me disait que c'était le bon moment.
-C'est super car je suis libre aussi. Vous avez un endroit précis où vous désirez aller ?
Tristan me regarda, les yeux brillants. Il avait les yeux sombres et je pouvais lire en eux comme dans un livre ouvert. Là, ils me disaient que Tristan était heureux.
J'avais une idée qui pouvait lui plaire.
-J'aimerais aller sur la tombe du soldat inconnu, vous savez, sous l'arc de triomphe.
Il eut l'air vraiment étonné.
-Bien, pourquoi pas si vous y tenez ! Ce n'est pas un endroit très gai vous savez !
-ça ne fait rien. Ce sera parfait !

lundi 2 mars 2009

Un pont sur une rivière

Voici un pont auprès duquel je me suis reposée.
Un pont sous lequel coule une rivière tranquille...
Jusqu'à quand ?
Car certains veillent
à polluer et maltraiter
les champs.
Car certains veillent
à nous faire croire
que les OGM peuvent
contre nature
nous nourrir tous
où que nous vivions !
Mais c'est faux !
Rien n'est moins sûr...
Soyons vigilants
pour nos enfants
pour les enfants de ceux-ci
afin qu'ils puissent aussi
se promener comme moi
devant ce pont
au bord de cette rivière
non POLLUEE.