Elle me tenait la main pour entrer dans sa future chambre qu'elle a tout de suite aimé. "Tu as vu le lit ? Il est grand ! Je vais pouvoir mettre la photo de papa devant la fenêtre, il sera content !"
Et puis comme des petites filles qui vont jouer à la marelle, avec cette nouvelle venue, ce furent des embrassades, mains qui s'étreignent et rires et promesses :
"Ça y est, je viens, oui ! C'est sûr !"
Déjà dans sa tête elle y est, heureuse de changer de décors, sans soucis, inconsciente que c'est la fin et c'est tant mieux.
Et j'ai réalisé que la seule chose que je pouvais lui offrir maintenant, c'était de l'amour.
Et que la seule façon de l'aider c'était de la prendre dans mes bras et de la serrer très fort !
Elle va dans ce qu'on appelle pudiquement : quartier des adultes désorientés.
Cette maladie qui ravage tant de cerveaux vieillissants : Eilzheimer.
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