On aimerait bien un peu de soleil mais le ciel en a décidé autrement !
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les simples
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mercredi 23 avril 2008
jeu de chats
les hirondelles sont de retour
dimanche 20 avril 2008
petite maman
PETITE MERE SI FRAGILE
« Et toi, comment ça va ? »
Question qui n’attend pas de réponse.
Je t’ai prise dans mes bras et t’ai sentie si frêle, comme prête à être brisée, comme une poupée de chiffon.
Et nous étions là, à débattre de ton devenir, toi qui ne peut plus le faire !
« Et toi, comment ça va ? »
Tu me regardais, l’air ravie que je sois là mais pourtant si absente !
Je t’ai tenu la main un instant et tu l’as retirée pour attraper les bords de ta veste, ces bords tout déformés de les avoir croisés et recroisés. Tu as croisé tes bras sur ta poitrine, tenant très fort ton gilet puis tu as tiré tes chaussettes, et enfin à nouveau tu as tiré sur ton gilet.
« Et toi, comment ça va ? »
« Alors, qu’est-ce que t’en penses ? »
« De quoi tu parles, maman ? Ça veut dire quoi, qu’est-ce que t’en penses ? »
« Je ne sais pas » as-tu répondu, un large sourire aux lèvres
C’est vrai, tu souris tout le temps.
Tu maigris aussi, un kilo par mois ! Sans doute les médicaments..
Les minutes s’égrènent vite et lentement en même temps !
Vite devant toi, petite maman qui part peu à peu dans ton monde dont les portes nous sont fermées. Lentement devant toute cette paperasse, ces problèmes à résoudre.
« Vous savez, il faut la faire manger sinon elle risque de s’étouffer ! Elle ne se lave plus toute seule et il faut lui dire de se coiffer ! Et la nuit elle…
Ainsi s’égraine la litanie de ces mots qui bousculent, s’entrechoquent et résonnent, ces mots qui me brisent le cœur : incontinence, mélange des jours, mémoire qui s’effrite et disparaît, vie qui s’évanouit dans l’obscurité de la maladie.
« Ah, vous savez, madame untel, elle ne reconnait plus ses enfants, et mr X, ce sont les gendarmes qui l’ont retrouvé sur
La route. Il avait fugué et comme il ne se rappelle plus… »
« Et toi, comment ça va ? »
Question qui n’attend pas de réponse.
Question qui n’attend plus de réponse !
Moi, j’ai de la chance : ma mère me reconnaît.
Mais jusqu’à quand ?
Maintenant je peux mettre un visage sur cette maladie qu’on appelle : Alzheimer.
« Et toi, comment ça va ? »
Question qui n’attend pas de réponse.
Je t’ai prise dans mes bras et t’ai sentie si frêle, comme prête à être brisée, comme une poupée de chiffon.
Et nous étions là, à débattre de ton devenir, toi qui ne peut plus le faire !
« Et toi, comment ça va ? »
Tu me regardais, l’air ravie que je sois là mais pourtant si absente !
Je t’ai tenu la main un instant et tu l’as retirée pour attraper les bords de ta veste, ces bords tout déformés de les avoir croisés et recroisés. Tu as croisé tes bras sur ta poitrine, tenant très fort ton gilet puis tu as tiré tes chaussettes, et enfin à nouveau tu as tiré sur ton gilet.
« Et toi, comment ça va ? »
« Alors, qu’est-ce que t’en penses ? »
« De quoi tu parles, maman ? Ça veut dire quoi, qu’est-ce que t’en penses ? »
« Je ne sais pas » as-tu répondu, un large sourire aux lèvres
C’est vrai, tu souris tout le temps.
Tu maigris aussi, un kilo par mois ! Sans doute les médicaments..
Les minutes s’égrènent vite et lentement en même temps !
Vite devant toi, petite maman qui part peu à peu dans ton monde dont les portes nous sont fermées. Lentement devant toute cette paperasse, ces problèmes à résoudre.
« Vous savez, il faut la faire manger sinon elle risque de s’étouffer ! Elle ne se lave plus toute seule et il faut lui dire de se coiffer ! Et la nuit elle…
Ainsi s’égraine la litanie de ces mots qui bousculent, s’entrechoquent et résonnent, ces mots qui me brisent le cœur : incontinence, mélange des jours, mémoire qui s’effrite et disparaît, vie qui s’évanouit dans l’obscurité de la maladie.
« Ah, vous savez, madame untel, elle ne reconnait plus ses enfants, et mr X, ce sont les gendarmes qui l’ont retrouvé sur
La route. Il avait fugué et comme il ne se rappelle plus… »
« Et toi, comment ça va ? »
Question qui n’attend pas de réponse.
Question qui n’attend plus de réponse !
Moi, j’ai de la chance : ma mère me reconnaît.
Mais jusqu’à quand ?
Maintenant je peux mettre un visage sur cette maladie qu’on appelle : Alzheimer.
humeur de dimanche
samedi 19 avril 2008
commentaires sur le blog
je sais que certains hésitent à mettre un commentaire sur le blog mais c'est ce qui va le faire vivre !
Sinon, je ne saurai jamais ce que vous en pensez !
Alors, s'il vous plait, un petit mot fait toujours plaisir !
MERCI
n'oubliez pas d'aller voir aussi les messages anciens !
Sinon, je ne saurai jamais ce que vous en pensez !
Alors, s'il vous plait, un petit mot fait toujours plaisir !
MERCI
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vendredi 18 avril 2008
LE NOEL DE PETIT RENARD
LE NOËL DE PETIT RENARD
Petit Renard est triste et petit Renard a faim. Sa maman est partie depuis quelque temps et tout ce que sait petit renard, c’est que lorsque sa maman est sorti du terrier, aussitôt il a entendu des bruits terribles : pan, pan ! et depuis, sa maman n’est pas revenue.
Il a mangé tout ce qui se trouvait au fond du terrier : petites souris, campagnols, mulots et autres petites bêtes qui composaient le garde-manger mais aujourd’hui, il a faim !
Alors, il sort le museau puis toute sa tête hors du terrier et recule épouvanté ! dehors, un tapis tout blanc et resplendissant a complètement transformé le paysage ! petit renard s’enhardit et ose enfin quelques pas dans cette matière froide et craquante. Ses pattes s’enfoncent profondément et il a bien du mal à avancer mais la faim qui le tenaille est la plus forte. Il avance telle une petite flamme rousse, sautillant à travers les champs enneigés.
Tout à coup, ses naseaux sensibles perçoivent un fumet bien alléchant ! il se dirige alors vers cette odeur qui lui met l’eau aux babines.
Il se retrouve dans une cour où un chien aboie tant qu’il peut en tirant sur la chaîne qui le retient prisonnier. Petit renard recule un peu mais ses narines frémissantes reconnaissent à nouveau l’odeur qui pénètre jusque dans son estomac et c’est ainsi qu’il se retrouve presque malgré lui devant une gamelle remplie à ras bord d’un mélange de soupe et d’os de poulet.
Le chien gronde et montre les crocs.
Tout à coup, une porte s’ouvre et un petit garçon sort :
-Hé ! maman, viens voir, vite ! s’exclame t’il en s’approchant du renardeau.
Petit renard recule, effrayé par ce petit d’homme qu’il ne connaît pas. Pourtant, quelque chose dans l’attitude du petit garçon le met un peu en confiance.
Celui-ci avance tout doucement en tendant ses mains et le flair de petit renard ne relève rien de menaçant.
Les mains touchent maintenant la fourrure soyeuse sans que l’animal n’ait bougé.
-S’il te plait mon chéri, ni touche pas ! Il a peut-être la rage ! dit une voix douce derrière le petit garçon.
-Mais maman, regarde comme il est mignon ! Il a sûrement faim ! répond-il tout en caressant doucement les oreilles duveteuses du petit animal.
Petit renard trouve toutes ces caresses à son goût mais il a tellement faim qu’il n’y prête pas attention.
-oh, maman, s’il te plait ! laisse-moi le garder avec nous ! c’est Noël aujourd’hui et il est tellement mignon ! Il n’a sûrement plus sa maman sinon il ne serait pas venu. Allez, petit renard, viens manger ! Ce gros balourd de chien ne te fera pas de mal, il n’est pas méchant !
En effet, quand petit renard met sa truffe dans la gamelle du chien, celui-ci ne grogne pas et ne se montre pas hostile. Il fait une place à petit renard qui s’empiffre à s’en rendre malade !
A un moment enfin où il doit respirer un peu pour éviter d’étouffer, petit renard lève sa tête et voit l’enfant qui le regarde. Un sentiment de confiance l’emplit tout entier et il s’approche du petit garçon.
Posant alors sa truffe encore humide de soupe sur ses pieds, il pousse un soupir et se couche, rassasié.
hé bien, je crois que tu as trouvé une nouvelle famille, dit le garçon, et se baissant, il laisse ses doigts errer dans le pelage.
Mais où vas-tu dormir, petit renard ?
C’est alors que la maman sort et voit ce charmant spectacle :
Je crois bien qu’il t’a adopté et en attendant de trouver une solution pour le garder, met-le donc dans la niche avec le chien !
Mais il ne va pas vouloir !
Ne t’en fais pas, il ne lui a rien dit pour la gamelle alors je crois que ce sera pareil pour la niche. Essayons et attendons !
Ce qui est fait et non seulement le chien n’a rien dit mais il s’est fait tout petit pour que le renardeau trouve sa place.
C’est ainsi qu’en ces jours de Noël quelque part à la campagne, on voit un jeune renard et un gros chien partager le même repas.
Petit renard a trouvé une famille.
Petit Renard est triste et petit Renard a faim. Sa maman est partie depuis quelque temps et tout ce que sait petit renard, c’est que lorsque sa maman est sorti du terrier, aussitôt il a entendu des bruits terribles : pan, pan ! et depuis, sa maman n’est pas revenue.
Il a mangé tout ce qui se trouvait au fond du terrier : petites souris, campagnols, mulots et autres petites bêtes qui composaient le garde-manger mais aujourd’hui, il a faim !
Alors, il sort le museau puis toute sa tête hors du terrier et recule épouvanté ! dehors, un tapis tout blanc et resplendissant a complètement transformé le paysage ! petit renard s’enhardit et ose enfin quelques pas dans cette matière froide et craquante. Ses pattes s’enfoncent profondément et il a bien du mal à avancer mais la faim qui le tenaille est la plus forte. Il avance telle une petite flamme rousse, sautillant à travers les champs enneigés.
Tout à coup, ses naseaux sensibles perçoivent un fumet bien alléchant ! il se dirige alors vers cette odeur qui lui met l’eau aux babines.
Il se retrouve dans une cour où un chien aboie tant qu’il peut en tirant sur la chaîne qui le retient prisonnier. Petit renard recule un peu mais ses narines frémissantes reconnaissent à nouveau l’odeur qui pénètre jusque dans son estomac et c’est ainsi qu’il se retrouve presque malgré lui devant une gamelle remplie à ras bord d’un mélange de soupe et d’os de poulet.
Le chien gronde et montre les crocs.
Tout à coup, une porte s’ouvre et un petit garçon sort :
-Hé ! maman, viens voir, vite ! s’exclame t’il en s’approchant du renardeau.
Petit renard recule, effrayé par ce petit d’homme qu’il ne connaît pas. Pourtant, quelque chose dans l’attitude du petit garçon le met un peu en confiance.
Celui-ci avance tout doucement en tendant ses mains et le flair de petit renard ne relève rien de menaçant.
Les mains touchent maintenant la fourrure soyeuse sans que l’animal n’ait bougé.
-S’il te plait mon chéri, ni touche pas ! Il a peut-être la rage ! dit une voix douce derrière le petit garçon.
-Mais maman, regarde comme il est mignon ! Il a sûrement faim ! répond-il tout en caressant doucement les oreilles duveteuses du petit animal.
Petit renard trouve toutes ces caresses à son goût mais il a tellement faim qu’il n’y prête pas attention.
-oh, maman, s’il te plait ! laisse-moi le garder avec nous ! c’est Noël aujourd’hui et il est tellement mignon ! Il n’a sûrement plus sa maman sinon il ne serait pas venu. Allez, petit renard, viens manger ! Ce gros balourd de chien ne te fera pas de mal, il n’est pas méchant !
En effet, quand petit renard met sa truffe dans la gamelle du chien, celui-ci ne grogne pas et ne se montre pas hostile. Il fait une place à petit renard qui s’empiffre à s’en rendre malade !
A un moment enfin où il doit respirer un peu pour éviter d’étouffer, petit renard lève sa tête et voit l’enfant qui le regarde. Un sentiment de confiance l’emplit tout entier et il s’approche du petit garçon.
Posant alors sa truffe encore humide de soupe sur ses pieds, il pousse un soupir et se couche, rassasié.
hé bien, je crois que tu as trouvé une nouvelle famille, dit le garçon, et se baissant, il laisse ses doigts errer dans le pelage.
Mais où vas-tu dormir, petit renard ?
C’est alors que la maman sort et voit ce charmant spectacle :
Je crois bien qu’il t’a adopté et en attendant de trouver une solution pour le garder, met-le donc dans la niche avec le chien !
Mais il ne va pas vouloir !
Ne t’en fais pas, il ne lui a rien dit pour la gamelle alors je crois que ce sera pareil pour la niche. Essayons et attendons !
Ce qui est fait et non seulement le chien n’a rien dit mais il s’est fait tout petit pour que le renardeau trouve sa place.
C’est ainsi qu’en ces jours de Noël quelque part à la campagne, on voit un jeune renard et un gros chien partager le même repas.
Petit renard a trouvé une famille.
les pies
LES PIES
Elles ne cessaient de frapper aux carreaux.
Partout : carreaux de la chambre, carreaux de la cuisine, carreaux du salon.
Elles étaient deux : Troisquatorze et Censeize.
C’était leurs noms. Enfin, c’est ce qu’elles disaient parce qu’on n’en savait vraiment rien.
La première fois, il était six heures du matin.
Réveil en sursaut et frilosité du petit matin.
C’est Troisquatorze qui tapait de son long bec noir et brillant contre le carreau de la chambre.
Quand elle a vu que j’étais réveillée, elle s’est envolée vers le sommet du mur de pierre. Puis, comme je ne bougeais pas, elle s’est à nouveau ruée vers la fenêtre et : tong, tong ! son bec tapait contre le carreau. Pas n’importe quel carreau. Non ! Celui du bas, à gauche. Pourquoi ? Allez savoir ! Depuis bientôt … Attendez voir que je me souvienne, bon, hé bien, disons que cela dure depuis un moment, c’est comme ça, les pies cognent aux carreaux.
Tout à l‘heure c’était Censeize. Je l’ai reconnue. Son envol est plus laborieux. Ses ailes noires et blanches comme un échiquier seulement composé de bandes alternées, ce sont étalées avec lenteur sur le ciel bleu.
J’ai ouvert la fenêtre en vitesse :
-Qu’est-ce que tu veux, à la fin ?
Elle ne m’a pas répondu.
C’est vrai, c’est fatigant tous ces klongs klongs ! contre les carreaux.
C’est bizarre quand même, il n’y a rien sur les vitres. Pas de moucherons ni araignées, ni rien d’autre à becqueter.
Alors quoi ? Qu’est-ce qu’ils ont mes carreaux ?
Et si c’étaient un signe ? Possible.
Faut dire qu’avec un nom pareil : Troisquatorze et Censeize, on peut se poser des questions.
Pourquoi ces noms ? Elles ne sont que deux !
Je me plais à rêver d’une infinité de pies tourbillonnantes et qui viendraient une par une, cogner aux carreaux, comme ces chiffres, sur un mur, dans l’infini des nombres et surtout dans l’infini du nombre pi : 3,14116…
Elles ne cessaient de frapper aux carreaux.
Partout : carreaux de la chambre, carreaux de la cuisine, carreaux du salon.
Elles étaient deux : Troisquatorze et Censeize.
C’était leurs noms. Enfin, c’est ce qu’elles disaient parce qu’on n’en savait vraiment rien.
La première fois, il était six heures du matin.
Réveil en sursaut et frilosité du petit matin.
C’est Troisquatorze qui tapait de son long bec noir et brillant contre le carreau de la chambre.
Quand elle a vu que j’étais réveillée, elle s’est envolée vers le sommet du mur de pierre. Puis, comme je ne bougeais pas, elle s’est à nouveau ruée vers la fenêtre et : tong, tong ! son bec tapait contre le carreau. Pas n’importe quel carreau. Non ! Celui du bas, à gauche. Pourquoi ? Allez savoir ! Depuis bientôt … Attendez voir que je me souvienne, bon, hé bien, disons que cela dure depuis un moment, c’est comme ça, les pies cognent aux carreaux.
Tout à l‘heure c’était Censeize. Je l’ai reconnue. Son envol est plus laborieux. Ses ailes noires et blanches comme un échiquier seulement composé de bandes alternées, ce sont étalées avec lenteur sur le ciel bleu.
J’ai ouvert la fenêtre en vitesse :
-Qu’est-ce que tu veux, à la fin ?
Elle ne m’a pas répondu.
C’est vrai, c’est fatigant tous ces klongs klongs ! contre les carreaux.
C’est bizarre quand même, il n’y a rien sur les vitres. Pas de moucherons ni araignées, ni rien d’autre à becqueter.
Alors quoi ? Qu’est-ce qu’ils ont mes carreaux ?
Et si c’étaient un signe ? Possible.
Faut dire qu’avec un nom pareil : Troisquatorze et Censeize, on peut se poser des questions.
Pourquoi ces noms ? Elles ne sont que deux !
Je me plais à rêver d’une infinité de pies tourbillonnantes et qui viendraient une par une, cogner aux carreaux, comme ces chiffres, sur un mur, dans l’infini des nombres et surtout dans l’infini du nombre pi : 3,14116…
ah la vache !
dans l'air
promenade
visite guidée
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