vendredi 18 avril 2008

LE NOEL DE PETIT RENARD

LE NOËL DE PETIT RENARD


Petit Renard est triste et petit Renard a faim. Sa maman est partie depuis quelque temps et tout ce que sait petit renard, c’est que lorsque sa maman est sorti du terrier, aussitôt il a entendu des bruits terribles : pan, pan ! et depuis, sa maman n’est pas revenue.
Il a mangé tout ce qui se trouvait au fond du terrier : petites souris, campagnols, mulots et autres petites bêtes qui composaient le garde-manger mais aujourd’hui, il a faim !
Alors, il sort le museau puis toute sa tête hors du terrier et recule épouvanté ! dehors, un tapis tout blanc et resplendissant a complètement transformé le paysage ! petit renard s’enhardit et ose enfin quelques pas dans cette matière froide et craquante. Ses pattes s’enfoncent profondément et il a bien du mal à avancer mais la faim qui le tenaille est la plus forte. Il avance telle une petite flamme rousse, sautillant à travers les champs enneigés.
Tout à coup, ses naseaux sensibles perçoivent un fumet bien alléchant ! il se dirige alors vers cette odeur qui lui met l’eau aux babines.
Il se retrouve dans une cour où un chien aboie tant qu’il peut en tirant sur la chaîne qui le retient prisonnier. Petit renard recule un peu mais ses narines frémissantes reconnaissent à nouveau l’odeur qui pénètre jusque dans son estomac et c’est ainsi qu’il se retrouve presque malgré lui devant une gamelle remplie à ras bord d’un mélange de soupe et d’os de poulet.

Le chien gronde et montre les crocs.
Tout à coup, une porte s’ouvre et un petit garçon sort :
-Hé ! maman, viens voir, vite ! s’exclame t’il en s’approchant du renardeau.
Petit renard recule, effrayé par ce petit d’homme qu’il ne connaît pas. Pourtant, quelque chose dans l’attitude du petit garçon le met un peu en confiance.
Celui-ci avance tout doucement en tendant ses mains et le flair de petit renard ne relève rien de menaçant.
Les mains touchent maintenant la fourrure soyeuse sans que l’animal n’ait bougé.
-S’il te plait mon chéri, ni touche pas ! Il a peut-être la rage ! dit une voix douce derrière le petit garçon.
-Mais maman, regarde comme il est mignon ! Il a sûrement faim ! répond-il tout en caressant doucement les oreilles duveteuses du petit animal.
Petit renard trouve toutes ces caresses à son goût mais il a tellement faim qu’il n’y prête pas attention.
-oh, maman, s’il te plait ! laisse-moi le garder avec nous ! c’est Noël aujourd’hui et il est tellement mignon ! Il n’a sûrement plus sa maman sinon il ne serait pas venu. Allez, petit renard, viens manger ! Ce gros balourd de chien ne te fera pas de mal, il n’est pas méchant !
En effet, quand petit renard met sa truffe dans la gamelle du chien, celui-ci ne grogne pas et ne se montre pas hostile. Il fait une place à petit renard qui s’empiffre à s’en rendre malade !
A un moment enfin où il doit respirer un peu pour éviter d’étouffer, petit renard lève sa tête et voit l’enfant qui le regarde. Un sentiment de confiance l’emplit tout entier et il s’approche du petit garçon.
Posant alors sa truffe encore humide de soupe sur ses pieds, il pousse un soupir et se couche, rassasié.
hé bien, je crois que tu as trouvé une nouvelle famille, dit le garçon, et se baissant, il laisse ses doigts errer dans le pelage.
Mais où vas-tu dormir, petit renard ?


C’est alors que la maman sort et voit ce charmant spectacle :
Je crois bien qu’il t’a adopté et en attendant de trouver une solution pour le garder, met-le donc dans la niche avec le chien !
Mais il ne va pas vouloir !
Ne t’en fais pas, il ne lui a rien dit pour la gamelle alors je crois que ce sera pareil pour la niche. Essayons et attendons !
Ce qui est fait et non seulement le chien n’a rien dit mais il s’est fait tout petit pour que le renardeau trouve sa place.
C’est ainsi qu’en ces jours de Noël quelque part à la campagne, on voit un jeune renard et un gros chien partager le même repas.
Petit renard a trouvé une famille.

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